• Victoires de la musique 2018 charlotte gainsbourg

Victoires de la musique un show réussi à la française

Daphné BURKI rythme la soirée des victoires de la musique

Vendredi soir à la Seine musicale, nouveau temple du spectacle situé dans l’Ile Seguin à Boulogne Billancourt, se sont déroulées les Victoires de la musique et pour la première fois France Télévision a réussi à nous offrir un véritable spectacle révélant une acception française.

Le grand orchestre de l’émission (excellemment dirigé par Paul Rouger), la qualité des décors de lumière, de la scènographie, le son sur scène et la réalisation ont forcé le respect de cette soirée.

De « Camille », récompensé pour son originalité scénique (très belle prestation en anglais accompagné par un orchestre de tambours) à BB Brune qui célébrait Etienne Daho, le plateau artistique aurait très bien pu être une vaste blague à la Laurent Gerra, épinglant sans pitié le « minimalisme française ».

Rien de tout cela non plus côté rap à la française : de MC Solar qui fait son grand retour à Soprano, les artistes savent se présenter sur Scène, placer les mots dans une musique réhaussée par les arrangements en direct du grand orchestre et la révélation pour Crooner fut ce duo « Bigflo et Oli » avec leur chanson « Dommage », écrite dans la meilleure tradition française des auteurs des années 60.

Donc, il faut bien le dire, plus de schisme entre les anciens et les nouveaux aux Victoires de la musique : L’hommage à Johnny en ouverture était excellement avancé, avec une esquisse d’Hologramme qui donnait le frisson et deux générations pour le saluer à défaut de l’incarner.

Autre révélation : celle de l’animation séquencée et humoristique de Daphné Burki : dès le début du « show », car c’en était bien un, même si Steevie Wonder, Will Smith et Jimmy Fallon n’étaient pas de la fête, la grande demoiselle aux robes à paillettes nous a imposé un humour généreux qui sonnait juste pendant quasiment toute la soirée.

Clou du spectacle : les intermèdes populaires pour attendre les enchaînements d’artistes, tels que ses invitations à danser sur des succès populaires tels que « Il tape sur des bambous » avec un slow en direct avec Philippe Lavil. La réussite des enchaînements de l’ex animatrice de canal plus résidait dans une apparente sincérité avec l’écriture des sketchs et une grande précision, à l’américaine.

Comme quoi, même en rendant hommage à Etienne Daho, grand fan des voix américaines de légende, on peut tenir le public trois heures dans une salle à défaut de le retenir devant l’écran plat.

Au chapitre du show toujours : très belle prestation de Catherine Ringer, absolument charismatique avec son nouveau titre « Comment ça va bien », là encore une acception française qui pourrait s’exporter. Autre grand moment : M et ses chanteurs maliens ont mis le feu par l’excellence de leur interprétation de « Lanomali ».

Un seul regret : Gérard Depardieu, étonnant dans son spectacle « Depardieu chante Barbara » n’a pas été récompensé pour la catégorie concert. Une occasion de rappeler que l’album a été produit par Nicolas Frassanito, pdg des laboratoires Phitoquant et producteur de la fameuse gamme de soins haut de gamme » Solavie.

Et, au fait, la soirée s’est tellement bien enchaînée, dans les sempiternels et interminables remerciements que nous avons oublié de vous donner le palmares.

LE PALMARES

  • Charlotte Gainsbourg artiste féminine de l’année
  • MC Solaar, album chansons de l’année
  • Juliette Armanet album révélations
  • Gaël Faye révélation scènique
  • Bigflo et Oli chanson de l’année
  • Shaka Ponk album rock
  • Dominique Dalcan album musiques électroniques
  • Album musiques du monde : M & Toumani & Sidiki Diabate & Fatoumata Diawara
  • Camille (tournée)
  • Etienne Daho victoire d’honneur
  • Et, enfin, le Rappeur Orelsan artiste de l’année, musiques urbaines et meilleur clip.
Par |2018-03-23T13:04:54+01:002018-02-10|

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